La France peut accueillir des centaines de chercheurs du monde entier, selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Philippe Baptiste estime qu'accueillir un chercheur et son équipe coûte "à peu près un million d'euros sur trois ans".
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"On parle en centaines" de chercheurs qui peuvent être accueillis en France, affirme Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sur franceinfo, samedi 19 avril, au lendemain de l'appel d'Emmanuel Macron. Le président de la République a invité les chercheurs "du monde entier" à "choisir la France" et l'Europe, en leur donnant "rendez-vous le 5 mai", dans une tentative d'attirer le secteur de la recherche américain menacé par la politique de Donald Trump. La plateforme "Choose France for Science" a été lancée jeudi. Elle est présentée comme "une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux".
Philippe Baptiste estime que "faire venir un chercheur de très bon niveau avec sa petite équipe autour de lui (...) c'est à peu près un million d'euros sur trois ans – le temps qu'ils s'installent". Si la France accueille des "centaines" de chercheurs, cela pourrait donc coûter des centaines de millions d'euros. "C'est un effort qui est collectif et je pense que le bon effort, il doit se faire au niveau européen", explique le ministre. "'On est en train d'initier les choses au niveau français, parce que je crois qu'on est très en pointe sur le sujet, on y croit beaucoup, mais c'est vrai que c'est au niveau européen que l'effort doit être fait et c'est bien pour ça que le 5 mai, c'est l'Europe de la recherche, l'Europe de la science, qui sera à Paris avec le président de la République", poursuit-il.
Le ministre rappelle que "le président de la République a prévu de réunir la communauté européenne de la recherche et de la science pour discuter du recul des libertés académiques que l'on voit partout dans le monde". "C'est aussi la place de l'Europe dans la recherche dans la science avec une vraie fierté avec des valeurs et une excellence, un engagement de l'Europe pour la recherche, pour la science", souligne-t-il.
"Un massacre budgétaire"
Alors qu'Emmanuel Macron ne cite pas Donald Trump dans son appel aux chercheurs, Philippe Baptiste tacle la politique du président américain. "Ce ne sont pas des coupes budgétaires, c'est un massacre budgétaire auquel on assiste aujourd'hui aux États-Unis", fustige le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Des coupes budgétaires "sur des programmes qui ne touchent pas que les États-Unis, mais qui sont des programmes de coopération internationale et qui ont un impact potentiellement dramatique sur la recherche dans le monde", ajoute-t-il.
"Aujourd'hui quand on coupe de 40% les budgets du NIH (Institut américain de la Santé), ou quand on est en train de supprimer la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique), ce sont des agences qui ont des liens extraordinairement forts avec nous Européenns, avec nous Français et donc derrière ce sont des programmes internationaux qui sont profondément fragilisés", explique Philippe Baptiste.
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